Audits et programmes

L’équipe est composée de la coordonnatrice, de quatre auditeurs, d’un agent de certification et d’une agente administrative. Cette équipe gère le processus, de la convocation des audits jusqu’à l’émission des certificats.

Avec la pandémie de la COVID-19, seulement 21 % des audits ont été effectués à la ferme en 2020. Pour éviter la propagation du virus et protéger la santé de tous, les mesures de biosécurité ont été rapidement rehaussées. De plus, la gestion des dossiers d’éleveur se fait désormais sous forme électronique afin de faciliter le télétravail.

Afin d’optimiser et d’automatiser la gestion de toutes les étapes du processus, un logiciel de planification et de suivi des audits, complémentaire à la base de données des EVQ, est aussi en constant développement.

Programme à la ferme (PSAF)​

Les Producteurs de poulets du Canada (PPC) ont amorcé un processus de révision des exigences du PSAF en 2020. À la suite de la consultation des provinces à laquelle nous avons pris part, le manuel du PSAF sera révisé par l’Agence canadienne d’inspection des aliments pour être distribué aux éleveurs en 2021. Rappelons que les programmes de salubrité et de bien-être animal sont à la fine pointe des connaissances scientifiques et visent à améliorer constamment la salubrité et la qualité des soins prodigués aux poulets et aux dindons par nos éleveurs attentionnés, et ce, du début jusqu’à la fin de l’élevage.

Presque 100 % des fermes certifiées!

En date du 18 février 2021, 100 % des fermes de poulets sont certifiées pour le Programme de salubrité des aliments à la ferme (PSAF) et pour le Programme de soins aux animaux (PSA). Chez les éleveurs de dindons, ce sont plus de 99 % des fermes qui sont certifiées pour le PSAF et le Programme de soins des troupeaux (PST).

La certification des fermes est un gage de qualité et de crédibilité pour les consommateurs, les gouvernements et les clients de l’industrie. Depuis cette année, les auditeurs portent fièrement le logo « Certifié » sur leurs vêtements EVQ utilisés lors des audits à la ferme.

Audits internes et de tierce partie

En 2020, les PPC ont procédé à un audit interne du processus de gestion des audits des Éleveurs de volailles du Québec (EVQ). Cet audit détaillé a servi de préparation en vue du premier audit de tierce partie par la compagnie NSF International depuis le rapatriement des audits aux EVQ en juin 2018.

Les EVQ sont fiers d’affirmer que les résultats de ces deux audits viennent confirmer la conformité quant à la gestion du processus des audits et de la certification des fermes par l’équipe du service des Audits et programmes.

De plus, des audits de tierce partie sont effectués chaque année par la firme NSF International sur 5% des fermes canadiennes. Chez le dindon, quatre des six fermes auditées n’avaient aucune demande d’action corrective. 

Ces reconnaissances sont un gage de crédibilité et le reflet d’un bon travail d’équipe entre les éleveurs et les auditeurs.

Aucun cas de MS et LTI en 2020

Conformément aux Règlements sur la production et de la mise en marché du poulet et du dindon, lors d’éclosions de maladies sur les fermes (laryngotrachéite infectieuse, Mycoplasma gallisepticum et maladies à déclaration obligatoire), le département Audits et programmes assume aussi l’application des mesures d’auto-quarantaine et de biosécurité en accompagnant l’éleveur de la ferme infectée ainsi que les éleveurs situés dans la zone à risque. Heureusement, aucun cas de maladie avicole n’a été constaté en 2020.

Tâches d’inspection

Afin de maximiser l’efficacité des déplacements à la ferme en audit complet, les auditeurs des EVQ prennent déjà en main des tâches d’inspection, notamment la mesure et le placage des poulaillers. Différentes tâches d’inspection qui visent l’application de la réglementation sont en développement au sein de l’équipe pour la production hors quota et sans quota.

À l’été 2020, deux fois plus d’inspections (168 visites) ont eu lieu dans de petits élevages (sans quota) de toutes les régions. Aucune infraction n’a été constatée lors de ces visites ni lors des inspections effectuées dans 13 abattoirs provinciaux.

Stratégie nationale de réduction des antibiotiques

La stratégie continue de répondre à l’objectif sociétal de protéger la santé et le bien-être des volailles tout en préservant l’efficacité des options de traitements tant en médecine humaine qu’en médecine vétérinaire.

Les EVQ sont des chefs de file, ayant appliqué la stratégie nationale de réduction de l’utilisation préventive des antibiotiques importants en médecine humaine dès 2014 chez le poulet et le dindon. Rappelons que les antibiotiques de catégorie II ont été retirés en janvier 2019 et que, chez le dindon, les antibiotiques de catégorie III ont aussi été éliminés à compter du 1er mai 2020. Les PPC ont décidé de prolonger le délai de la réévaluation pour l’élimination des antibiotiques de la catégorie III, car d’importants aspects liés au bien-être animal et au développement durable des fermes demeurent non résolus.

Avec le retrait des antibiotiques, il demeure important de miser sur la recherche afin d’améliorer nos méthodes de régie d’élevage, de tester des solutions de rechange aux antibiotiques, de développer des stratégies de contrôle des maladies émergentes et d’optimiser la qualité de nos poussins et dindonneaux.

Projets de recherche

L’équipe Audits et programmes participe à l’identification et à la collecte des données des éleveurs désirant participer aux différents projets à la ferme. Les résultats de recherche sont ensuite vulgarisés dans notre magazine et des outils de communication sont développés.

Afin d’innover et d’adapter nos pratiques d’élevage dans un contexte de réduction des antibiotiques, voici les principaux projets de recherche qui sont en cours en 2020 dans les différentes universités québécoises et auxquels les EVQ et des éleveurs ont participé :

Projet sur la Modulation de la santé digestive des poulets alimentés sans antibiotiques

Chaire de recherche sur les stratégies alternatives d’alimentation des porcs et des volailles de l’Université Laval, en collaboration avec la Chaire en recherche avicole de l’Université de Montréal

Les produits alternatifs aux antibiotiques étudiés étaient des acides organiques, des prébiotiques synthétiques et naturel (avoine nue), des probiotiques et des phytogéniques. Les principaux résultats ont montré des effets positifs sur les performances de croissance d’un acide organique (butyrate), des phytogéniques et de l’avoine nue principalement en phase de démarrage. Ces effets de l’avoine nue ont été confirmés dans un essai subséquent et les modes d’action sont toujours à l’étude. L’intérêt des coques de soya sur la digestion est également à l’étude.

Projet sur l’Optimisation de la salubrité des produits de viande de poulet par un meilleur contrôle de Salmonella et de Clostridium dans chaque maillon de la filière avicole

Chaire de recherche en salubrité des viandes 

Ce projet permettra de brosser un portrait de la prévalence des salmonelles du couvoir à l’abattoir et des souches qui persistent tout au long du processus. Selon le portrait, de bonnes pratiques pour chacun des maillons seront proposées afin de réduire la prévalence des salmonelles sur le produit fini.

Étude de prévalence de Mycoplasma Synoviae (MS) chez la volaille (poulets, dindons et pondeuses)

EQCMA et partenaires

Cette étude a démontré la faible prévalence de MS, et cet agent infectieux n’a eu aucun impact significatif sur la santé et les performances zootechniques des poulets et des dindons au Québec.

Sondage sur la prévalence de Salmonella Enteritidis (SE) à la ferme

Les producteurs de poulets du Canada et les provinces

Le gouvernement canadien fait de la réduction des pathogènes alimentaires, dont SE, un enjeu de santé publique prioritaire. Ce projet permettra de dresser un portrait de la prévalence de SE à partir de l’échantillonnage de 10 % des fermes canadiennes. Selon le portrait, des mesures de réduction de SE pourraient être proposées.

Biosécurité

L’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA) est un partenaire du secteur avicole québécois qui coordonne des activités de prévention, de contrôle et d’éradication de certaines maladies avicoles de concert avec les membres de l’industrie et les instances gouvernementales en santé animale.

Régime d’indemnisation

Le Régime d’indemnisation de maladies avicoles du Québec (RIMAQ) a été officiellement lancé le 12 février 2019. Le RIMAQ fournit aux partenaires du secteur avicole québécois un outil financier (assurance) permettant de couvrir certains coûts encourus et pertes lors de six maladies ciblées. Ces dernières sont les quatre maladies déclarables auprès du gouvernement fédéral (ex. : influenza aviaire) de même que la laryngotrachéite infectieuse (LTI) et Mycoplasma gallisepticum (MG). Au cours de la dernière année, les associations de producteurs ont entrepris la signature des documents légaux de l’Alliance réciproque de l’industrie des œufs de consommation du Canada (ARIOCC) exigée pour chaque souscripteur à cette assurance.

De plus, l’EQCMA a demandé une subvention qui permettra de procéder à une nouvelle modélisation afin d’évaluer le coût des changements souhaités aux couvertures actuelles par les Offices et partenaires de l’industrie, et de mettre en œuvre ces changements dans le RIMAQ.

Mycoplasma synoviae (MS)

À la suite de l’obtention d’une aide financière du Programme des initiatives Agri-risques d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) pour la réalisation d’une étude de prévalence sur MS dans toute la filière avicole québécoise, l’échantillonnage s’est déroulé du 10 juin 2019 au 31 mars 2020. Selon cette étude, la prévalence de MS s’avérerait faible chez le poulet et le dindon (5 à 7 %), de même que sans impact significatif sur la santé et les performances zootechniques des oiseaux.

Dans une optique de prévention et de protection du cheptel, les travaux sur l’exploration d’un ajout potentiel au RIMAQ ont été amorcés et un protocole d’intervention de MS pour tous les types de production avicole a été élaboré en collaboration avec l’Équipe technique santé.

Projet sur les facteurs de propagation de la LTI

Un projet sur l’évaluation des principaux facteurs de risque associés à la dispersion du virus de la laryngotrachéite infectieuse lors de l’épidémie de 2018 dans la région de Saint-Félix-de-Valois a été dirigé par le Dr Jean-Pierre Vaillancourt de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Des données épidémiologiques et d’élevages dans la région de Saint-Félix-de-Valois ont été recueillies et analysées afin de déterminer les facteurs de risque associés à la propagation du virus de la LTI lors de cette épidémie.

Selon l’étude, plusieurs facteurs de risque sont logiquement associés à la dispersion du virus sans être statistiquement significatifs. La seule variable significative établie était la direction des sorties d’air vers d’autres sites avicoles (10,5 fois plus à risque), un facteur qui a pu contribuer à la dissémination du virus lors de cette épidémie. En contrepartie, le vent était un facteur qui pourrait expliquer partiellement la contamination de troupeaux entre certains sites. Mais, il ne serait pas le seul facteur déterminant, puisqu’il ne s’appliquait pas à la majorité des cas de cet épisode.

Projet Delphi

La Direction de la santé animale du MAPAQ a mandaté le Dr Jean-Pierre Vaillancourt de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe pour mener un sondage d’opinion sur les principaux facteurs de risque associés à l’introduction d’agents pathogènes infectieux dans les élevages avicoles commerciaux québécois.

Le but de cette étude, réalisée avec la collaboration de l’EQCMA, était de sonder l’opinion des différents types de producteurs et intervenants de l’industrie sur les risques associés à diverses pratiques de production. Concernant les résultats, les conseillers et les vétérinaires ont jugé, en général, plusieurs facteurs de risque plus importants que ne le font les producteurs. La perception est relativement la même pour tous les groupes pour seulement 18 facteurs de risque sur 66. C’est donc dire qu’il y a beaucoup d’hétérogénéité dans la perception du risque selon les groupes de répondants. On constate également une grande diversité de réponses au sein d’un même groupe pour plusieurs variables. Les résultats de cette étude pourront éventuellement être utiles afin d’aider au développement et à l’édition d’outils de formation en biosécurité.

Révision du protocole LTI et MG

Le protocole de l’EQCMA dans les cas de LTI et de MG dans les troupeaux de volailles commerciaux au Québec a été révisé. Les changements les plus importants ont porté sur la définition de la zone à risque, sur les mesures de biosécurité à l’intention des producteurs et, finalement, sur la gestion du fumier en rapport avec le chauffage, l’entreposage et l’épandage. Ces mesures qui ont été complètement revues en rétroaction aux commentaires reçus lors des derniers épisodes.

Stratégie de réserve élargie de matériel de biosécurité

Le projet de réserve élargie de matériel d’urgence, développé en partenariat avec Service Avicole J.G.L. de Victoriaville, a été complété en novembre 2019. Le contrat liant les deux partenaires n’a cependant pas encore été signé puisque la pandémie de la COVID-19 a causé des problèmes dans le renouvellement du matériel de biosécurité de Service Avicole J.G.L.

Cas de LTI et mycoplasmose à MG

Entre le 1er novembre 2019 et le 31 octobre 2020, l’EQCMA n’est intervenue dans aucun cas de LTI ou de mycoplasmose à MG.